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Je veux dormir : quand le cerveau confond sécurité et survie

Pourquoi nos nuits se brisent après un choc, à l’approche de la cinquantaine ou en période de stress — et comment réapprendre au système nerveux à se sentir en sécurité.

Il y a des périodes de vie où le sommeil se fait plus léger, plus fragile.
Et puis il y a ces moments où il se brise.

Pour moi, les troubles du sommeil sont apparus après un choc émotionnel majeur.
Un événement de sidération absolue.
Cette peur archaïque, indicible, de perdre un enfant — quelque chose qui n’est pas dans l’ordre naturel de la vie.

Mon corps est alors entré en état de survie.
Un état de vigilance permanente.

La nuit, pourtant, censée être un refuge, est devenue un territoire instable :
difficultés d’endormissement, réveils nocturnes longs, impossibilité de replonger dans le sommeil…
Et le jour, cette somnolence diffuse, ce voile de fatigue qui altère la clarté, la présence, la joie simple d’être là.

Je connaissais pourtant le sommeil.
Je connaissais le corps.
Mais là, j’ai compris quelque chose de fondamental :
on ne dort pas quand on est épuisée, on dort quand on se sent en sécurité.

Aujourd’hui, j’ai entamé un travail de reprogrammation cognitive du cerveau avec une psychologue, non pas pour « forcer » le sommeil, mais pour aider mon système nerveux à sortir de cet état d’alerte.
Et c’est de cela que j’ai envie de te parler.

Le sommeil : une fonction vitale, pas un luxe

Le psychiatre et spécialiste du sommeil Pierre Philip le rappelle souvent :
le sommeil n’est ni un état passif, ni un temps perdu.
C’est une fonction biologique essentielle, au même titre que respirer ou se nourrir.

Pendant le sommeil, le corps et le cerveau travaillent intensément :

  • le système nerveux se régule
  • les hormones se rééquilibrent (cortisol, mélatonine, insuline…)
  • la mémoire se consolide
  • les émotions sont triées, intégrées
  • les cellules se réparent
  • le système immunitaire se renforce

Dormir, ce n’est pas « débrancher ».
C’est se réparer.


👉 Lien vers le livre qui m’a acompagnée : Réapprenez à dormir pour être en bonne santé – Pierre Philip

Quand le sommeil manque, le corps parle plus fort

Chez les femmes de 40 à 60 ans, les troubles du sommeil sont extrêmement fréquents.
Bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, réveils précoces…
Mais réduire ces troubles uniquement à l’âge ou à la ménopause serait passer à côté de l’essentiel.

Le manque de sommeil a des conséquences profondes :

Sur la santé physique
  • fatigue chronique
  • inflammation silencieuse
  • dérèglement du métabolisme
  • prise de poids (notamment abdominale)
  • fragilisation de l’immunité
  • douleurs diffuses
Sur la santé mentale et émotionnelle
  • anxiété accrue
  • hypersensibilité émotionnelle
  • difficultés de concentration
  • ruminations
  • sentiment de ne plus être pleinement soi

Et surtout… une perte progressive de confiance envers son propre corps.

Pourquoi le cerveau empêche parfois de dormir

C’est ici que le regard du psychiatre Pierre Philip est précieux.

Le cerveau n’a qu’une priorité : nous maintenir en vie.
S’il perçoit un danger — réel ou mémorisé — il se met en alerte.

Après un choc émotionnel, un trauma, une période de stress intense, le cerveau peut rester bloqué en mode vigilance.
Même si, rationnellement, « tout va bien ».

La nuit devient alors un moment à risque :

  • silence
  • obscurité
  • perte de contrôle
  • absence de distraction

Le cerveau pense protéger.
Mais il empêche le repos.

👉 L’insomnie n’est pas un dysfonctionnement.
C’est souvent une stratégie de survie.

Ce dont le cerveau a besoin pour dormir à nouveau

Un cerveau fatigué ne se repose pas par la volonté.
Il se repose quand il retrouve des signaux de sécurité.

1. La régularité

Heures de lever stables, rythmes prévisibles.
La régularité rassure profondément le système nerveux.

2. Des rituels simples et répétitifs

Lumière tamisée, chaleur, gestes lents, habitudes constantes.
Les rituels sont des messages de sécurité pour le cerveau.

3. Sortir de la lutte avec le sommeil

Plus on « cherche » à dormir, plus le cerveau se crispe.
Dormir n’est pas une performance.

On ne force pas un système nerveux à se relâcher.
On l’invite.

La reprogrammation cognitive : rassurer plutôt que contraindre

C’est ici que la reprogrammation cognitive prend tout son sens.

Il ne s’agit pas de contrôler le sommeil, mais de :

  • transformer la relation que l’on entretient avec lui
  • apaiser le dialogue intérieur
  • redonner au cerveau des preuves qu’il peut baisser la garde et cela passe par de la régularité, des rituels, etc…
  • lui faire comprendre que le lit ne sert qu’à dormir

Dans mon propre cheminement, j’ai cessé de me dire :
« Il faut que je dorme. »

Et j’ai commencé à me dire :
« Mon corps fait de son mieux pour me protéger. »

Cette seule bascule change profondément la physiologie.

En conclusion : le sommeil comme conséquence, pas comme objectif

Le sommeil ne revient pas parce qu’on l’exige.
Il revient quand le corps se sent écouté, respecté, sécurisé.

Pour beaucoup de femmes entre 40 et 60 ans, les troubles du sommeil sont un signal :
celui d’un système nerveux fatigué, sursollicité, parfois inquiet.

👉 Le sommeil n’est pas une faiblesse.
👉 L’insomnie n’est pas un échec.
👉 Ce sont des messages.

Le sommeil n’est pas une performance.
C’est une conséquence.
Celle d’un corps qui se sent enfin en sécurité.

Et maintenant ?

Prends un moment pour observer ta relation au sommeil avec douceur.
Non pour te juger, mais pour écouter ce que ton corps essaie peut-être de te dire.
Le chemin vers des nuits réparatrices se fait pas à pas, en réapprenant à offrir au cerveau ce sentiment de sécurité dont il a tant besoin.

Si cet article t’a parlé, n’hésite pas à le partager à une femme de ton entourage qui traverse elle aussi des nuits difficiles.
Nous sommes nombreuses à vivre cela… et plus la connaissance circule, plus elle soulage.

💬 Tu peux aussi laisser un commentaire :
Qu’est-ce qui te touche le plus dans ton propre rapport au sommeil ?
Quels sont les moments les plus difficiles pour toi ?
J’aurai plaisir à te lire.

🤝 Et si tu ressens le besoin d’en parler, tu peux me contacter directement.
Le sommeil touche à l’intime, mais il n’a pas à être vécu dans la solitude.

🎧 Pour aller plus loin, tu peux écouter l’épisode de podcast associé à cet article : je t’y partage d’autres clés et une compréhension encore plus vivante du rôle du cerveau dans nos nuits.

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Avec Amour et Bienveillance

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Véronique Grobet - Santé féminine

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